Après avoir vu Guillaume Latendresse être échangé au Minnesota, Steve Bégin et Mike Ribeiro à Dallas,  Francis Bouillon, Mathieu Dandenault et Alex Tanguay quitter sans contrat, nous sommes en droit de se poser la question :

Que faut-il aux Québécois pour réussir avec les Canadiens de Montréal?

En dehors du talent, plusieurs se questionnent quant à savoir si la direction de l’équipe n’a pas un parti pris pour les joueurs étrangers versus les joueurs québécois. Même si les dirigeants expliquent qu’il est important pour les Canadiens de montrer un visage un peu plus familier au fans du Québec, il reste que la réussite de ces joueurs n’a pas été assez grande pour qu’ils demeurent à Montréal. Pourquoi sont-ils aussi populaires auprès des médias, des annonceurs, du public et des fans? C’est qu’ils sont, sans lever le petit doigt, des vedettes au Québec.

Je crois qu’avant de dire que la direction du CH déteste d’une quelconque façon les Québécois, il faut se demander si ces joueurs ont ce qu’il faut pour rester au Québec.

En analysant la situation de ces joueurs, j’ai réalisé qu’ils avaient été davantage sous le feu de la rampe que d’autres joueurs. En s’exprimant en français, il est plus facile pour eux d’être critiqués. Bien que certains joueurs de la LNH ont une éducation supérieure à plusieurs Québécois et Québécoises, d’autres ont choisi de donner tout ce qu’ils avaient au hockey en laissant de côté le collège et l’université. Et ils ont réussi puisqu’ils jouent maintenant dans la grande ligue! Mais lorsqu’ils doivent discuter en public ou avec les journalistes, leurs choix de mots, de tournures de phrases, leurs expressions utilisées, etc., tout est important. S’il se trompent, ils se font reprendre et parfois même crucifier sur la place publique. Latendresse en est même venu à dire quelque chose de grave lors d’un de ses dernières entrevues avant son départ.

S’il est impossible d’offrir des cours assez avancés aux joueurs, du même type que ceux que l’on offre aux futurs porte-paroles d’entreprises, les joueurs qui parlent français devraient peut-être mieux se taire et s’éclipser après leur partie. De cette façon, rien ni personne ne pourra s’acharner sur eux. Ils deviendront ainsi, un peu comme l’était Kovalev et Koivu, des vedettes quelque peu mystérieuses. Et c’est sans doute, malheureusement, la clé de leur succès à Montréal… Autrement, ils peuvent faire comme Youppi!

Le seul Québécois qui a tous les outils pour réussir!

Voici Youppi!