Devant la pénurie d’adresses IPv4 (communément appelées adresses IP) constatée au début des années 1990, l’Internet Engineering Task Force (IETF) n’avait d’autre choix que de réagir. Depuis les années 2011 et 2012, les adresses IP sont désormais quasiment épuisées, d’où une certaine rétention opérée par l’Internet Assigned Numbers Authority. Le temps presse.
Le 6 juin 2012 marque l’entrée en fonctionnement du nouveau protocole appelé IPv6, ou IPng, pour IP new generation. L’adresse IP codée sur 32 bits passe à 128 bits. Certaines secteurs, dont les industries du pétrole et du gaz, en profitent déjà. Voici plus de détails sur ce tout nouveau protocole qui vient soutenir l’évolution du Web.
Quels les objectifs de ce nouveau protocole?
L’IPv6 apporte une plus grande flexibilité et une meilleure efficacité en matière de distribution d’adresses internet. L’objectif principal est de ne plus jamais tomber en rupture d’adresses. Concrètement, il s’agit de :
- supporter l’explosion des ordinateurs dans le monde en se délestant de l’inefficacité des adresses IPv4;
- abaisser la taille des tables de routage;
- simplifier au maximum le protocole pour gagner en rapidité;
- apporter une sécurité accrue en matière d’authentification et de confidentialité;
- être mieux attentif aux services accordés au trafic temps réel;
- favoriser la diffusion vers de multiples destinataires;
- permettre à un ordinateur de se déplacer sans pour autant modifier son adresse;
- faciliter l’évolution d’un futur protocole;
- faire coexister sans heurt l’IPv4 et l’IPv6.
Qui est concerné par le nouveau protocole ?
Les fournisseurs d’accès à Internet et les opérateurs sont les premiers acteurs concernés. Sachez que tous les ordinateurs PC depuis Windows Vista ont une compatibilité avec l’IPv6. Les changements portent uniquement sur l’évolution des Box, ainsi que les tunelling routers. Si un particulier ne s’équipe pas, il n’y a aucun impact sur sa connexion classique puisqu’il est prévu pour une cohabitation, déjà efficiente aujourd’hui, entre les deux plans d’adressage.
Un seul cas peut poser problème : si un particulier essaie de se connecter à un site conçu de façon exclusive en IPv6 à partir d’un appareil ne convertissant par leur IP. Néanmoins, ce cas de figure ne surviendra pas avant plusieurs années.
Les réseaux internes des entreprises, comme les industries du pétrole et du gaz, n’ont pas besoin de passer en IPv6, puisqu’ils restent isolés avec une capacité circonscrite. Les entreprises qui génèrent beaucoup d’adresses ont cependant la puissance financière d’administrer leurs infrastructures, ce qui leur garantit de lever tous les obstacles sur le sujet.
Le cas particulier des industries du pétrole et du gaz
Beaucoup d’entreprises comptent sur le nouveau protocole pour gagner en compétitivité. Le cas des industries du pétrole et du gaz est assez évocateur puisque les gisements d’hydrocarbures sont de plus en plus isolés géographiquement. Ces industries du pétrole et du gaz sont régulièrement confrontées à un problème d’isolement, dans des zones largement sous-équipées en infrastructure classique de communications. Or, le nouveau protocole permet de gagner en rapidité l’acheminement des données et des échanges d’informations. La sécurisation de ces données est également primordiale. Grâce à l’IPv6, les industries du pétrole et du gaz choisissent d’adopter ces nouveaux produits et services de réseautage qui leur garantissent une gestion optimale de la largeur de bande.
Dans ce cadre de ce travail très particulier, la limitation des risques opérationnels est prépondérante. Le nouveau protocole englobant les communications unifiées, les lignes groupées SIP, et les services de gestion, apparaît être une solution plus que pertinente. Le gain de productivité sur le terrain est également favorisé, tout en maintenant un niveau de sécurité réglementaire élevé. Réparties sur le globe, les équipes de projets peuvent désormais encore mieux collaborer avec les sièges sociaux des industries du pétrole et du gaz.
Le nouveau protocole n’est pas qu’une simple actualisation du nombre d’adresses internet à fournir. Il apporte de nombreuses améliorations dont les entreprises, notamment les industries du pétrole et du gaz, n’ont pas fini de profiter.